5 jours à Barcelone en pré-covid19

La capitale de la Catalogne est la grande adorée de beaucoup de monde qui depuis des années me tarissent des louanges à propos de cette ville. Alors quand j'ai pu y aller, j'ai à nouveau entendu ;

"- tu verras, c'est magnifique !",

"- ah ! Tu vas à Barcelone ? Tu va A.D.O.R.E.R !"

" - Tu va t'amuser là bas ! Y a des beaux monuments, la bouffe est trop bonne, pas chère, et c'est super pour faire la fête ! ". 

Bon je m'arrête là car ici mon expérience commence : J'ai toujours su que j'étais un tantinet trop négative parfois et que les gens vivent souvent autant de moments moyennement géniaux mais ils ne le disent jamais. Ensuite, j'ai aussi toujours su que mon expérience intérieur et personnelle était assez éloignée du reste de la majorité des gens. Mais quand même.

Barcelone est MOCHE. Barcelone PUE. Elle pue la PISSE humaine, canine. Ses trottoirs sont pleins de merdes de chiens écrasées sur des dizaines de mètres. D'ailleurs, je pense que je vais jeter mes chaussures, car pour sûr, elles sont certainement pleine de staphylocoques dorés à cette heure si (humour...!). 

Ses quelques "attractions architecturales" méritent peut- être un léger détour, mais seulement vu de l’extérieur. Car vu de l’intérieur c'est très cher, très moche et souvent très vide (je crois franchement que les musées parisiens coûtent beaucoup moins chers et sont beaucoup plus complets et intéressants).

Et la bouffe on en parle ? du congelé, du congelé, et que du congelé pour la majorité des resto de rues. Et les tapas ? tapas tranche de pain surmonté d'un morceau de Serrano à 5€ pièce et cela un peu partout, du bocadillo (mini sandwich de la taille d'un doigt) au même prix qu'un sandwich sncf - et les français trouvent encore le moyen de se plaindre qu'une demi baguette jambon beurre coute trop cher ?!

Et qu'on ne me dise pas qu'il faut savoir sortir des espaces trop touristiques pour adorer Barcelone, car vu les rues dans lesquelles nous sommes passés, il est évident que nous étions plus entre Bagdad et Bangladesh qu'au Trocadero. 

Bon, niveau population, les gens sont sympathiques, dans l'ensemble. Mais l'ombre, très grosse ombre au tableau, est le taux de délinquance de la ville et des alentours. J'ai presque envie de dire heureusement nous avons pu éviter les pickpockets, et évincer un gamin d'à peine 6/8 ans se jetant à notre cou pour nous voler un appareil photo - Mais nous sommes quand même rentré avec une vitre de voiture en moins, afin de s'y faire voler mon sac comprenant plusieurs appareils photos et matériels photos et diverses affaires. 

Si tu a 1000€ à dépenser dans une semaine de vacances à l'étranger, il y a vraiment d'autres villes beaucoup plus sympathiques et surtout plus belle que Barcelone, sauf si l'idée de fumer des pétards en toute légalité, sortir dans des maisons closes et déambuler dans des rues malodorantes sont dans tes priorités.

En conclusion : C'est sympa 2 / 3 jours grand maximum, mais on fait vite le tour et on revient déçu des tarifs exorbitants pratiqués partout, on tombe pas amoureux de la ville même si on passe du bon temps et de bons moments, on reste sur notre faim.

Covid-19 et Confinement : C'est aussi la cerise sur le gâteau mais arrivés le Lundi sur Barcelone, le Mardi se passe bien mais Madrid est alors meurtrie par un tas de malades hospitalisés et des décès liés au covid. Le Mercredi, tout le monde que ce soit dans la rue ou dans les métros, tousse. Moi aussi d'ailleurs. Le Jeudi, le pays annonce un confinement de certaines régions du pays et dans sa première phase, demande aux espagnols de limiter les déplacements, privilégier le télé-travail, etc. C'est d'ailleurs le jour où la voiture fût vandalisée (j'espère qu'ils auront eu une bon covid ceux là et qu'ils s'étoufent avec!). Le soir même où nous regagnons la ville, les gens se pressent dans tous les sens, les magasins sont pris d’assauts, nous observons des queues interminables pour faire nos courses et alors que l'urgence sanitaire "impose" aux gens de dévaliser les rayons de PQ et de pâtes, avant l'invasion imminente des zombis, c'est dans ce spectacle assez drôle que nous passons notre dernière soirée à Barcelone, faire la queue pour acheter du papier cellophane, de quoi créer une vitre de fortune pour la voiture. En l'état actuel du dégoût que nous avons pour notre fin de séjour et l'invasion de la peur qui touche tout le monde, nous passons cette dernière soirée à l'appart-hôtel avant de rentrer sur Bordeaux le Vendredi.