J’ai voulu voir Honfleur

Illustre ville maritime du Calvados, Honfleur (comme son nom est joli) est le village d’origine ou d’adoption de nombreux artistes peintres, écrivains, poètes et musiciens ! Le compositeur Eric Satie y est né, dans la même rue, l’écrivain Alphonse Allais ! Le peintre Eugène Boudin a aussi vu le jour à Honfleur. Peintre impressionniste, il y fonda une école avec ses compères dont Claude Monnet. Plus recemment, Françoise Sagan y décéda, France Gall y a vécu, Michel Serrault y était entéré. 
Honfleur a aussi inspiré des chansons, des films, des histoires, mais elle a aussi inspirée Charles Baudelaire qui venait séjourner chez sa mère Caroline Aupick. Charles Baudelaire rêvait d’y trouver son havre de paix, de s’y installer, mais jamais il ne trouva repos à Honfleur. Il y était une bête noire, un marginal, non accepté par la ville et ses habitants. Il y écrivit la seconde édition des Fleurs du Mal.
Pour en revenir à son nom, l’origine du nom vient des Vikings, dont le chef, prénomé Hona, et « fleur » signifiant « sur le fleuve ».

« Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L’ampleur du ciel, l’architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l’âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n’a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s’enrichir. » Charles Baudelaire