C’est le jour J – Départ pour un road trip d’une dizaine de jours à travers l’Italie, la Slovénie et la Croatie. Pour se faire, nous décidons de plusieurs étapes et de coins à aller voir, préparons nos parcours avec campings, locations d’appartements et nuits en hôtel. Bien sur, en laissant place à l’imprévu et aux changements de dernières minutes en fonction de nos coups de cœurs. 

 Day 1 – Bordeaux -> Genes, Italie

 Nous partons à 8h30 de chez nous en direction de Toulouse puis Montpellier afin de longer la côte par l’autoroute et nous rendre au plus plus vite jusqu’à Genes, alias Genova en Italie. La route se fait rapidement, nous ne la voyons pas passer, à tel point que lorsque nous arrivons à Menton, à la frontière, sur les coups de 16h30, nous décidons de ne pas suivre notre itinéraire (un arret pour la nuit à Genes), et de poursuivre notre route pour nous rapprocher au maximum des Cinq Terres pour ne pas perdre de temps le lendemain.Sauf que la nuit tombe plus vite que sur notre côte Atlantique, même si la fatigue elle, n’est pas encore là, de ce côté de l’Italie, les gens roulent très mal, très vite, au milieu des routes, et on se doute que nos capacités de concentrations ne sont plus les même qu’en début de journée. Nous avons au moins pu admirer le coucher de soleil sur la cote, pendant que nous roulions. Nous cherchons donc un hôtel ou une auberge pour la nuit. Nous décidons donc de nous arrêter devant un B&B en bord de route, avec une terrasse pleine de vie. Le tenant de l’auberge est l’archétype de l’Italien, ou plutôt du méditerranéen. Cheveux long et grisonnants, il parle quelques mots français nous faisant comprendre qu’il allait prendre tout son temps parce qu’il était débordé de travail, chose qu’il exprimait par le mot « catastrophe, catastrophe ». Il nous propose une chambre à 50€ la nuit, mais celle-ci n’est pas faîte. Alors il fait durer les choses et s’adresse uniquement à l’homme « Toi tu veux boire quelque chose  ? toi manger quoi ? ». D’attente, nous commandons un plat de pattes au pesto. Celles-ci sont garnies de quelques pommes de terres, le pesto est bon mais je ne suis pas suffisamment amatrice pour en découvrir toute les subtilités. Pendant notre attente, nous essayons de faire la conversation avec un chien, alors que le serveur, lui, essaie de nous faire la conversation en Italien.Frankie, alias Frankino pour les intimes, le patron, nous donne enfin notre chambre. Il n’est pas si débordé que ça. Il est juste bavard, marche lentement et ne sait plus où donner de la tête. Et surtout il ne s’adresse qu’aux hommes. Bien qu’un poil agaçant toute cette attente, ce moment a l’avantage, pour notre premier soir, de nous immerger dans la vie locale. L’auberge est pleine de souvenirs en vrac, figurines, vieux linges et électronique vintage de l’hôtel que le bâtiment semblait être 30 ans avant.

Et enfin cette chambre tant attendue. Celle ci est plutôt vintage. C’est assez drôle quand on sait que la veille, nous étions invité à un mariage ayant comme thème les années 20. Mais il faut pas non plus trop pousser, le bidet à coté de l’oreiller, c’est peut être un peu too much. Les douches et sanitaires sont communs, l’eau chaude est inexistante, les bruits sont permanents et surtout, je crois que nous avons attrapés des puces (Celles ci nous suivrons durant 3 jours).

Jour 2 – Les 5 Terres

 Après une nuit – soyons honnête, plutôt moyenne – le petit déjeuner nous a bien fait rire. Le café était bon, évidemment, nous sommes en Italie ! Les biscuits me rappellent ceux que je pouvais acheter chez Leader Price il y a une quinzaine d’année (Quoi qu’ils vendent les même chez Leclerc). Les croissants sont d’une texture briochée, avec de la confiture dedans (Nous découvrirons dans l’après-midi en faisant des courses que ce croissant est le seul existant, bien que fourré avec des coulis différents). La facture à la fin, sera celle de trop, puisque le plat de pâtes de la veille nous a couté 25€ en plus. Bref, budget pour le premier jour largement éclaté, mais au moins ici, la vue est belle…

Nous partons donc en direction de La Spezia. A vol d’oiseau c’est vraiment pas loin, sauf que nous avons quelques difficultés encore à nous acclimater à l’Italie et à l’italien. Alors nous empruntons une route de montagne qui nous fait perdre une heure et demie  pour parcourir quelques 30 km. Et puis comme nous pensons que visiter les villages des 5 terres va nous prendre du temps, nous envisageons de prendre le train navette à la Spezia, mais avant cela, de trouver un camping pour ne pas avoir à galérer ce soir – Sauf que nous avons du mal, décidément, à nous organiser, ou à suivre une certaine logique, alors nous persistons à prendre des mauvaises routes. Résultat nous-nous retrouvons déjà à Riomaggiore, premier village des 5 terres, et nos décisions changent toutes les 5 mn. On va visiter quelques villages, partir à Levanto trouver un camping et revenir après. Puis finalement, vu la difficulté à emprunter les routes menant aux villages (sérieusement, on se croirait en Corse, ça monte, ça descend, c’est très très cabossé et surtout, il y a beaucoup de voiture arrêtés, capots ouverts et une route barré qui va nous compliquer les choses), nous faisons un arrêt à Manarola. C’est mignon, c’est blindé de monde, il fait déja très chaud, je ne me sens pas bien (j’ai une rage de dent depuis quelques jours, des antibiotiques qui me font transpirer comme jamais), nous partons jusqu’à Levanto. Tant pis pour Vernazzia, que je tenais absolument à voir. On verra plus tard…

Vers 14h, nous avons enfin posé notre tente dans un camping avant Levanto. Nous avons mangé, avons pris une douche, ça va mieux. Mais nous allons encore persister un peu, alors qu’il faudra se rendre à l’évidence aujourd’hui : L’Italie ne veut pas de nous. Manarola n’étant pas très loin, nous y allons en voiture, mais première galère (de l’après midi), nous y avons passé 1h dans les bouchons, des voitures ayant du mal à rouler en montagne, faire des demi-tour et surtout, des véhicules prenant toute la place sur une route étroite, empêchant une circulation fluide dans les deux sens.  Manarola, ça ne sera pas pour cette fois. Nous faisons demi-tour tant bien que mal et atterrissons à Levanto. Il y a un marché, mais là aussi, nous ne trouvons aucune place après avoir parcouru la ville en long et en travers. Nous allons donc plus loin faire des courses dans un supermarché. Et pour la peine, nous allons voir des villages où personne ne souhaite mettre les pieds. Au moins, nous pouvons nous garer et marcher sans encombre.

Ce n’est que plus tard dans la soirée que nous reprendrons la route, vers les plages avant Manarola afin de marcher un peu, voir le coucher de soleil qui sera caché derrière les montagnes et surtout nous baigner. Enfin, moi, je n’y mettrais que les jambes, l’eau étant trop froide.

Depuis hier, nous avons fait 1169 km.