J’avais envie de changer d’air quelques jours à la montagne mais facilement découragée à l’idée de conduire 6heures d’affilées j’ai longtemps hésité pour rien, jusqu’à me décider pour visiter des villages et voir ce que je connais le moins dans la chaine des Pyrénées, à savoir : Le canigou.

J’entame donc ma route en passant par Foix, première étape à Evol, soirée et nuits suivantes à Villefranche de Conflent. J’ai réservé un grand appart pour moi toute seule et malgré la gentillesse de mes hôtes, je n’évite pas l’attente dérangeante devant la porte, avec le propriétaire, qui pensait que « Monsieur » allait arriver et s’exclama donc un « vous êtes toute seule ?!! ». Et oui, 2021 mec ! L’appartement est canon mais vraiment ancien, ça craque et j’ai peur des fantômes. C’est soirée de pleine lune et heureusement, j’aurai mes boules Quies pour ne pas entendre ni l’église à proximité qui sonne toute les 30 minutes, ni les bruits bizarres la nuit.

J’entame ma première journée par un pèlerinage à l’Abbaye Saint Martin du Canigou. Le problème étant, ceux qui me connaissent savent très bien combien, parfois, mes bouffées d’angoisses me rendent physiquement malade à en faire de la tachycardie et des vertiges mais depuis la veille, c’est mon artère aortique qui avait décidée de se faire connaitre et non sans me rendre un brin parano. Je savais qu’en tout état de cause, ma santé est plutôt bonne et je n’avais aucun risque de faire un anévrisme et combien même, les battements de mon artère aortique contre le bas de mon estomac étaient des signes avant coureurs, cela pourrait bien durer des mois avant de m’achever mais je ne pouvais m’empêcher de penser qu’en étant fraichement vaccinée au Moderna, je pouvais être la rare personne à faire une embolie. J’entamais donc mon ascension en étant pas trop sereine. Toute fois, je me rassurais : J’ai longuement lu le blog d’une backpackeuse ayant survécu à une embolie cérébrale à très haute altitude lors d’un trek en Ouzbekistan et avoir passé des semaines dans un dispensaire à l’état d’hygiène déplorable pour nous, occidentaux, qu’en réalité, l’ascension vers l’Abbaye à 1050m d’altitude ne risquait pas de me faire grand mal, sinon de me faire transpirer.

Je terminerai quand même de m’achever en visitant le Fort Libéria. Plus de 1000 marches d’escaliers à monter / descendre, tellement plus efficace qu’une séance de squat hebdomadaire. Mes pieds, eux, ne me remercieront pas. Les muscles de mes mollets, de mes chevilles, ne me tiennent plus du tout, et j’ai une très grande faiblesse au niveau de la cheville gauche, laquelle est connue pour vivre une entorse régulièrement au point de m’immobiliser durant de longues semaines ensuite.

A moins d’un km de Villefranche se trouve la Chapelle Notre Dame et la Grotte de la chapelle, ci-dessus visible. Une vue à couper le souffle de la haut, je rêvais de pouvoir m’y rendre mais mes pieds eux, en ont décidés autrement cette fois ci. Il était certain que j’aurai pu monter sans trop de problème mais moins certaine que j’aurai pu descendre ! Mes appuis en descente étaient totalement out, dommage mais une autre fois !

Je finirai ensuite en visitant le village d’Eus et de Castelnou, puis Gruissan, sous un soleil d’enfer. Je passerai à travers diverses autres bastides et villages fortifiés au charme certain mais n’ai pas marqué d’arrêt à chacun. Je croiserai aussi des moutons, et un berger sur ma route.

Et enfin, pour mon retour, j’aurai droit à un magnifique coucher de soleil, vu depuis l’autoroute et proche de chez moi, après avoir survécu à une journée de chaleur de l’enfer et un détour de quasiment 2h supplémentaire car les gens n’ayant rien de mieux à faire que de créer de gros accidents, l’autoroute était coupée de façon à me faire rentrer chez moi en plus de 6h au lieu de 3h40.