Les vacances d’été arrivaient à grands pas et je n’avais aucune idée de destination. Je souhaitais faire l’Andalousie comme l’Autriche et aussi les Pays Baltes. Finalement, ce n’est qu’après quelques conversations avec plusieurs personnes que la Grèce s’annonça comme une réelle évidence, alors que je ne m’étais jamais intéressée à cette destination (si ce n’est Santorin où je me disais qu’un jour, il faudrait bien aller voir ça!). Ce fût donc le Lundi que j’organisais mon départ pour le Mercredi, j’ai en moins d’une heure réservée mes billets d’avions aller/retour et mes hotels ainsi qu’un ferry pour me déplacer d’une île à une autre. Le reste ne serait qu’aventure et dolce vita : Vivre au jour le jour sans trop prévoir. J’avais envie de vacances, d’un pays lointain, de découverte, de dépaysement mais je n’avais surtout pas envie de courir partout faire un maximum de musées comme j’aime le faire d’habitude, j’avais envie de farniente pour une fois, car je suis très épuisée par mon travail et passant mon temps à organiser la vie des autres au travail, je n’avais, pour une fois, absolument pas envie d’organiser grand chose pour moi. Si j’ai l’habitude d’organiser à la minute prêt chacun des déplacements et des visites que je souhaite pour mes vacances, cette année il en est autrement.

Repas servi dans le vol Paris CDG – Iraklio

Départ pour Iraklio

J’ai avalé le maximum de médicaments possibles pour ne pas subir mes angoisses mais celà n’a pas empêché de me paralyser un bon moment, me faisant espérer que j’allais rater mon avion afin que je puisse ne plus partir et ainsi ne pas être confrontée à mes angoisses. Pour autant, après une bonne heure et être forcée de monter en voiture pour me rendre à l’aéroport, je constate que finalement, une fois mis le pieds à terre pour entrer dans l’aéroport, tout va bien. 1ere victoire !

Il y a cependant un monde fou et Air France n’ayant pas autorisé l’accès aux billets d’embarquement afin de contrôler un à un chaque passager à cause des nouvelles restrictions sanitaires, je fini par être enregistrée 10 minutes avant la fermeture. Ils embarquent ainsi ma valise cabine en soutte et c’est gratuit puisque les places en cabine sont limitées. J’embarque à temps mais finalement l’avion décollera avec un retard de 20 minutes. Toujours aucune angoisse en vue, pourtant, je me questionne si ma valise sera bien entière et si elle arrivera à même destination de moi. Je constate également qu’avec ce retard, mon temps de transfert à l’aéroport de Paris CDG sera également réduit. 2ième victoire contre l’angoisse.

L’arrivée à CDG se fait donc avec 30 minutes de retard mais tout est tellement bien fait que je n’ai pas à me perdre à CDG ni à chercher mon terminal bien longtemps puisque la correspondance est déjà annoncée dans l’avion et qu’un bus nous amène au bon endroit. Il n’y a plus qu’à choisir entre gauche et droite pour s’orienter vers le bon terminal et là franchement, impossible de se perdre. J’ai juste le temps de faire la queue pour m’acheter un repas, il est 12h30, je remonte à l’étage rejoindre ma porte d’embarquement, je peux commencer à manger tranquillement, et j’embarque rapidement à bord. Là une fois de plus, quelqu’un contrôle nos pass sanitaires de façon seulement visuelle, aucun scan de QR code jusqu’à présent. J’aurai pu faire un faux papier. Ils vérifient également que les passagers sont en possession du PLF, le document exigé par la Grèce pour entrer sur son territoire (un enregistrement préalable sur internet) et c’est ensuite parti pour 3h30 de vol. C’est long mais j’observe les villes et les pays que nous traversons. Je prends plaisir à voir la chaine des Alpes qui est immense. La neige aux sommets, j’observe Venise de loin, également la Croatie et me remémore mes premières vacances hors de France en tant qu’adulte, et je me dis que depuis, tout se passe bien et pour le mieux, un signe de plus que j’ai vraiment raison de voyager seule. L’avion survole également l’Albanie et me rappelle à 2016, cette même année de voyage en Croatie et de première rencontre mémorable au travail avec un jeune Albanais.

Le vol se passe au mieux. Si dans le premier vol nous avons eu droit à une bouteille d’eau offerte, pour le second, Air France nous fait cadeau d’une boisson au choix et d’un petit sandwich, qui me servira de repas pour le soir. L’aéroport d’Iraklio est vraiment minuscule, pour autant un bus nous amène à notre terminal de sortie, là aussi 3 personnes aux frontières attendent les passagers et le contrôle est vraiment rapidement fait : Tout le monde se hâte et montre ses papiers de loin, mais en aucun cas ils ne feront une lecture minutieuse ou un scan des QR codes des pass sanitaires ou du PLF, ni même du document d’identité. Le contrôle est seulement visuel et suffisamment rapide pour ne pas avoir à lire quoi que ce soit. J’attends ma valise quelques minutes et je suis heureuse quand je vois la remontée mécanique cracher celle-ci. Je me perd de longues minutes car j’avais réservé un taxi pour me rendre à l’hôtel (oui j’avais appréhendé un éventuel mal être fait d’angoisse ce jour et avait quand même prévu d’arriver rapidement à l’hôtel pour me poser). Le chauffeur m’indique m’attendre au Hall 2, je suis sortie au Hall 1 et j’ai beau faire le tour, il n’y a aucun Hall 2. J’en profite pour retirer de l’argent (sur 2 retraits effectués en Grèce, ma banque se servira de 9€ sur mon compte !). J’interroge le personnel de l’aéroport et personne ne sait où est ce hall 2. Il y a tout un tas de chauffeurs qui brandissent des pancartes avec des noms, mais pas le mien. Je finirai par le retrouver tout simplement à la station de taxi. Je comprends alors que la Grèce est très anarchique lorsqu’il s’agit d’indiquer de façon précise ses « portes/trajets » et ce n’est qu’un début. Mais tout va bien, toujours aucune angoisse. Arrivera ce qui doit arriver.

Ma chambre à l’hôtel Kronos

Elle est équipée d’une climatisation (et toutes les chambres que j’aurai le long de mon séjour sera équipé) et heureusement au vue de la chaleur. Les murs sont finalement assez fin, tout est facilement assez bruyant mais cela ne me dérange pas, avec l’habitude de voyager maintenant je prévois toujours des boules quies pour ne pas être incommodée. LE personnel d’accueil de ce premier hôtel est extrêmement gentil, m’apprends quelques mots en grec et échange aussi quelques mots en français. Le petit dej est gigantesque, toujours servi chaleureusement et copieusement. Pour le 3ièm jour je demande un petit dej à emporter car je ne mange pas tout et compte bien faire des reserves pour manger plus tard. Et ils en mettent toujours un peu plus histoire de s’assurer que vous ne manquerez de rien.

Autre fait amusant en Grece, du moins sur l’ile (mais ça sera finalement pareil sur Santorin) : Il ne faut absolument pas boire l’eau du robinet. J’avais lu que la Grece était un pays où la tourrista était en vogue, finalement il s’avère que les canalisations sont trop vieilles et que l’eau n’est pas propre à la consommation. Ce qui n’arrange pas le problème de pollution plastique puisque j’ai au long de mon séjour dû acheter surement plus d’une vingtaines de bouteilles d’eau.

Aussi, il ne faut surtout pas jeter le papier toilette dans les WC. Cela vaut pour à peu près partout et pour les mêmes raisons. Autant vous dire qu’il y a quand même pas mal de fois où j’ai bien oublié de jeter le papier à la poubelle.

Avec mon petit appétit et les petits dej gargantuesques, je n’ai mangé qu’une seule fois au restaurant à Heraklion. A coté de l’hôtel il y a des « quais » qui donnent sur la mer, la vue et la température y sont agréables. J’ai commandé du tzatziki, du pain à l’ail et des beignets de courgette. C’est servi en grosse quantité, il faut avoir beaucoup faim et j’ai vraiment peiné à tout finir mais c’était délicieux, et surtout, absolument pas cher. En dessert j’ai eu droit à un fabuleux gâteau fondant au chocolat et noix de coco, que je n’avais pas commandé mais il était tout simplement D.E.L.I.C.I.E.U.X. J’ai aussi eu droit au RAKI national ! L’eau de vie fortement alcoolisée offerte à chacun en fin de repas. J’ai regardé mes voisins de tables et j’ai eu droit à moi toute seule à la même dose que eux pour 2, ou 3. Il s’agit d’une petite carafe de 15 cm bien remplie. Je n’en ai bu qu’un shoot histoire d’y faire honneur. C’est un bel exemple du côté chaleureux des crétois et encore plus de la ville d’Iraklion. Car cela à beau être servi à peu près gratuitement partout, plus vous allez vers les villes touristiques et moins vous y aurez droit. (à moins de prendre le temps de dégoter le resto isolé dans une petite rue).

Mon dernier soir à Iraklion j’ai pris plaisir à rester en bord de mer observer les grosses vagues. Il y avait un vent énorme au point où j’ai même failli tomber. C’était super apaisant !

Départ pour Rethymnon

Vendredi matin, départ pour la ville de Rethymnon. Au moment de laisser mes clés à l’accueil, des françaises sont aussi entrain de partir. L’une d’elle avait fait tomber quelque chose et j’ai eu la gentillesse de le lui dire, mais en partant, j’ai aussi pu constater qu’elles avaient un véhicule et qu’elles m’ont vu partir avec mes 10 kg de bagages, m’embéter par cette chaleur déja bien forte à 10h30 et ne faire preuve d’aucune solidarité pour me proposer si j’avais besoin d’être amené quelque part. Une fois de plus, je constate finalement que je suis bien à l’étranger mais que les français me fatigue de plus en plus. Bref… Je prend tout de même plaisir à faire mon trajet de 20 mn à pieds, j’ai très chaud, mais je me convainc que je serais fière de moi quand j’arriverai enfin à la station de bus après avoir autant transpirée et difficilement transportée mes valises. J’arrive à une première station de bus, qui ne semble pas être la bonne. Rien n’est indiquée et il ne faut surtout pas compter sur Google Map en Grèce car celui ci ne semble pas être très à jour. Au moment où je me sens perdue, des anglais le sont aussi et me questionnent, ils vont au même endroit que moi. Nous faisons la route ensemble et cela me conforte car finalement, même perdue, nous ne sommes jamais seuls, il y a toujours une solution.

Les stations de bus crétoises

Cela me ramène 20 ans en arrière en France quand dans les gares il n’y avait pas encore de guichet électronique partout et où il fallait faire la queue pour acheter son billet de train. Sauf que là, c’est pour un bus. La station de bus comporte environ une 20taine de bus différents, il y a un écran qui affiche quel bus va où. Mais il n’y a aucun numéro sur les différents arrêts de bus. C’est très aléatoire. Il faut donc faire le tour des bus pour trouver le bon numéro. Et là surprise, finalement un mec sort de nulle part mais il semble manager l’ensemble des transports. Celui ci hurle en grec sur l’ensemble des passagers et celà me fait vraiment rire. Les grecs parlent de façon très autoritaire et ce même entre eux, on a toujours l’impression qu’ils sont entrain de s’engueuler mais il n’en est rien. Finalement, l’homme décide que le bus qui devait faire le trajet jusqu’à Rethymnon fera un autre trajet et il nous dit de prendre un autre bus.

1h30 de trajet de Iraklio jusqu’à Rethymnon. Je regrette de m’être assise côté gauche, puisqu’à droite il est possible d’observer la cote et la mer, mais tant pis. D’autant plus que je suis chargée de bagage, une dame s’assoit à coté de moi et je constate dans le bus que le port du masque est au bon vouloir de chacun. Si les gens ne portent pas le masque, pas de problème. Personne ne dit rien.

Hello Rethymnon

Arrivée vers 14h30 dans la ville, j’ai ensuite 15 minutes de marche pour rejoindre l’hotel Fortezza, qui a eu la gentillesse d’accepter mon arrivée bien plus tot qu’ils ne l’autorisent. Ma chambre est spacieuse, là aussi il y a un frigo dans la chambre, la clim, des bouteilles d’eau offertes et une magnifique piscine dont je profiterai pleinement lors de mes 2 derniers jours. Je suis à Rethymnon de ce Vendredi jusqu’au Mardi et je profite de mon premier après midi pour visiter la ville, aller manger une glace, visiter le fort vénitien qui ressemble à un magnifique désert perché au dessus de la mer. Je fais la découverte de pas mal de chats et je verrais que durant tout mon séjour dans cette ville, je vais faire énormément de rencontres de chats mais facilement parler avec l’ensemble des commerçants et des gens. Ils sont tous chaleureux, ouverts, tout le monde cherche à discuter avec toi, savoir d’où tu viens, pour t’apprendre quelques mots en grecs ou te raconter une anecdote. Beaucoup pont tenté de savoir si j’étais française ou allemande et parfois certains ont crus que je venais d’arriver car ma peau, après des jours de soleil, était toujours bien blanche.

Les conversations avec les locaux m’ont permis de mesurer qu’ici, la ville a beau être magnifique, et le cadre de vie absolument parfait, ils ne profitent pas de leur été, ils bossent et cumulent les emplois l’été (bosser de nuit en hôtel, de jour en magasin ou dans des tavernes / restaurant) mais que les hivers ils restent souvent 6 mois à rien faire… ou voyager à leur tour s’ils en ont les moyens.

Ici les chats sont les rois de la rue : Ils ont le droit d’entrer où ils veulent, de dormir où ils veulent. J’en croise pas mal dans des boutiques, sur des chaises de restaurants, et surtout il y a à peu près partout des couchettes et des gamelles qui leurs ais destinés.

J’ai donc pour mon premier après midi visité un peu la ville et le fort.

En passant devant le « bassin » de Rethymnon, qui est situé avant le port, et avant la très longue plage, elle, très peuplée, j’ai profité de cette plage peu fréquentée pour enfiler mon bas de maillot derrière ma serviette et ainsi entamer une baignade dans une mer à la température parfaite. Moi qui ne suis absolument pas du genre à aller me baigner et profiter du soleil, ici, je fais tout le contraire. Et j’ai adoré.

Le samedi, je suis allé à Chania, qui s’écrit Xania en grec, se prononce Hania et qui se dit La Cannée en français. Bref, cette ville aux multiples noms était vraiment jolie, à plus d’une heure de bus, mais extrêmement touristique et de ce fait, moins propre. Des déchets jonchent un peu partout et c’est la première ville de Crête où je verrais des personnes faisant la manche. Pas mal de femme « indienne » (ou d’à côté) laissent leurs enfants de moins de 10 ans faire la manche, jouer de la musique, rendre des services divers, en plein soleil, pendant qu’elles restent à l’ombre.

Là aussi le trajet en bus me donne l’occasion de vérifier que la conduite des crétois est belle et bien folle comme on me l’avait précisé (conduite sur les bas côté et bandes d’urgences, ils doublent des deux cotés sur les lignes blanches, le chauffeur de bus est au téléphone pendant qu’il conduit) et là aussi, chacun fait ce qu’il veut de son masque. La Crète a beau être entrain de passer en rouge niveau Covid, le tourisme est privilégié.

Mon 2ième jour à Rethymnon, après avoir été visiter Hania, je passe la soirée sur le port, perchée sur la mini digue qui mène au Phare Egyptien. Je suis assez contente de faire chier tout le monde en restant assise plus d’une heure sur le spot le plus accessible mais j’ai bien le droit de profiter et je suis très bien ici, je ne compte pas me déloger de si tôt.

Le dimanche et le lundi, je flâne dans Rethymnon et visite tranquillement après avoir passée les deux matinées à profiter pleinement de la piscine de l’hôtel et me reposer. Je me suis deux jours de suite installée dans l’endroit le plus à l’ombre tout en ayant quand même la réverbération du soleil sur mes pieds et mon parasol au dessus de ma tête, j’ai pris plaisir à patauger dans la piscine, faire un peu d’aquagym, profiter du silence et de la tranquillité de l’endroit qui était très respecté. Les autres personnes ne faisaient pas trop de bruit et pas un seul imbécile pour passer son temps à sauter et hurler dans la piscine comme cela se fait partout. J’ai même réussi à me lancer dans une longue natation là où je n’avais pas pieds (j’ai aussi cette angoisse de la profondeur de l’eau si je n’ai pas pieds) et donc, je profite de mes petites victoires.

J’ai été harponnée par un « sugar daddy » qui tenait une boutique, un homme d’environ 70 ans qui voulait discuter, qui m’a offert un café, avant d’annoncer fièrement qu’il me trouvait très à son gout et de vouloir m’offrir des bijoux de sa boutique m’indiquant que ce n’est pas grave si j’ai un copain en France car ça lui fait juste plaisir d’être en bonne compagnie. Au final j’ai pu exercer mon anglais avec plusieurs personnes et fort heureusement pas qu’avec ce vieil homme mais cela a très vite ses limites car si je le comprend plutôt bien, je ne le parle pas de façon très aisée pour autant mais dans tous les cas ce fût intéressant de parler avec tout ce monde et de mieux comprendre leur modes de vies, ou l’attachement très important à leurs croyances religieuse.

Les deux derniers soirs je profite de flâner, de manger une part de pizza en bord de mer où j’admire là aussi les grosses vagues et me sent apaisée par le bruit de celles-ci et l’odeur de l’iode. L’avantage c’est qu’il y a de la vie jusqu’à tard le soir, et qu’il est aussi possible de faire du shopping jusqu’à 23h. Je commence à me sentir fatiguée, le week end à fait s’agiter beaucoup de touristes dans les rues et j’en ai déja marre d’entendre de nouveau pas mal de français et de devoir avancer lentement et m’arrêter toutes les 3 secondes lorsque je marche d’un pas décidé mais que devant moi des tas de touristes s’arrêtent ou occupent toute la rue égoïstement.

Mardi matin je me lève aux aurores, départ à 6h30 pour rejoindre mon ferry. Là aussi j’avais demandé à avoir mon petit dej à emporter et l’hôtel m’a préparé quelque chose de gargantuesque en mettant tout en double, que ce soit en viennoiseries et en charcuterie. C’est alors parfait car une fois sur le bateau, je me commande un cappuccino à 6€, le prix est juste hallucinant alors que j’aurai réussi largement à vivre mes 6 jours en Crète avec 200€ pour manger, et m’acheter plein de souvenirs car en Crète, la vie n’est vraiment pas chère du tout. En tout cas une partie de mon petit dej accompagnera mon cappuccino durant ce trajet de 3h en mer, la charcuterie et le pain restant me servira de petit dej et de repas pour les jours à venir sur Santorin.

Je suis plutôt bien placée dans le ferry, j’ai deux places côtes à cotes où je peux mettre ma valise, mon sac à dos, mon sac à main, un sac avec des souvenirs et mon sac avec mes repas. Je prendrai le temps de dormir dans le bateau où je me trouve beaucoup mieux en étant allongée sur mes bagages et à cheval sur les deux sièges avec l’accoudoir enfoncé dans les côtes, que debout. En effet, ça a beau être la mer, il a beau faire très beau et le ferry étant énorme, et bien ça tangue… beaucoup. Je me lèverai quelques fois pour me rendre sur le pont et admirer la vue, il y a un vent énorme et je peine à rester debout, il y fait très froid.

Hello SANTORINI !

A peine descendu du ferry qu’un tas de rabatteurs viennent vers tous les touristes afin de proposer leur aide. Mais la façon de faire est bien rodée et chacun s’en veut une fois avoir payé une somme exorbitante pour monter à bord d’un Traffic 15 places où nous sommes entassés les uns sur les autres et aussi debout puisqu’il n’y a pas assez de place pour tous. Résultats des courses : 20€ pour être mis dehors à plusieurs minutes de l’hôtel, car le chauffeur ne fera pas un grand détour pour vous déposer, il restera sur les axes principaux. A savoir donc, si vous envisagez d’aller sur Santorin : Prenez le temps de ne pas répondre à la gentillesse des rabatteurs et cherchez un vrai bus, à moins de 2€.

L’hôtel accueillait les gens seulement à partir de 15h. J’avais prévenu une semaine à l’avance que j’y serais plus tôt, vers 13h, le matin même aussi. J’ai toujours eu la même réponse « nous feront notre possible mais l’accueil se fait à 15h ». Alors l’accueil fût très chaleureux mais j’ai pu seulement poser mes valises et eu le droit d’aller faire un tour en attendant qu’il soit vraiment 15h, puisque le réceptionniste m’a indiqué qu’elle serait prête sous 1h30 et qu’il m’enverrait un texto, qu’il a zappé de m’envoyer. Pendant ce temps là, j’ai décidé de faire un premier tour sur Firostefani (qui est collé à Phira) et d’aller manger. Je n’avais pas faim mais que faire de plus à ce moment ? toutes mes affaires utiles étaient dans ma valise.

C’est donc un premier aperçu que j’ai de l’ile de Santorin où tout coute relativement plus cher qu’en Crète. Si 200€ m’avaient largement suffit pour ma semaine, là j’ai dû retirer de l’argent à 2 reprises afin de pouvoir en seulement 2 jours et demi, manger et boire.

J’ai voulu profiter à plusieurs reprises de la piscine de l’hôtel mais celle ci était squattée par des jeunes adultes et des couples extrêmement bruyants qui faisaient que sauter dans l’eau le plus fort possible. De plus, l’eau était vraiment très fraiche, ce qui était plutôt étonnant au vue de la chaleur sur l’ile qui me semblait bien plus chaude que sur la Crète (l’altitude surement).

J’ai fait ma première soirée sur Phira et Firostefani (une succession de villages où il est difficile de savoir où l’un se termine et où l’autre commence). Le lendemain matin je décidais de me lever tot afin de visiter Oia avant la masse touristique.

Les bus sont encore plus anarchiques qu’en Crète puisque la compagnie de bus dispose d’un guichet au sein de Phira (15 mn de mon hotel) qui ne vend pas de tickets mais qui ne fait que te renseigner avec une voix la plus lascive possible. Enfin, une personne venue de nulle part se pointe et vend des tickets sortie de sa trousse-banane. A l’arrivée à Oia, et même sur la route, le bus s’arrête à des endroits divers et il est vraiment difficile de savoir que se trouvait à ces endroits des arrets de bus. De même qu’à Oia, il n’était pas plus précisé qu’il s’agissait d’une station de bus.

Oia était peuplée de photographes et d’assistant(e)s photos ainsi que de femmes vetues de longues robes bleues, rouges ou jaunes et de leur époux, souvent moins bien habillé mais peut être beaucoup friqué. De ce fait il était possible de louer les services d’un photographe, j’avais pu voir ça sur Getyourguide ou encore sur Viator. Ce genre de femme, j’ai pu en voir tout un tas sur l’ile. En mode selfie ou encore mode « poseuse ». Mais il y avait aussi beaucoup de mecs de ce genre, prêts à tout pour obtenir la plus belle bouche en cul de poule sur fond d’une vue magnifique.

La masse touristique, à Oia comme à Phira, m’a largement agacée sur l’ile. Alors que je transpirais dans un mini short et un débardeur léger, que j’avais pris soin de me chausser de baskets de randonnée afin d’affronter dans les meilleures conditions possibles, l’ensemble des escaliers, de pavés et de pentes qu’il existait sur l’ile, j’observais tout un tas de femmes mises sur leur 31, en tenue haute couture et en talon. Ce qui me déçoit aujourd’hui, c’est de n’avoir vu personne se tordre les pieds et tomber.

Autre point qui m’a largement déçue sur l’Ile de Santorin, c’est qu’outre l’irrespect et le manque de politesse de la masse importante de touristes, que les villes sont sales et que les déchets jonchent un peu partout, c’est qu’hormis la vue magnifique et à couper le souffle, il est vrai, sur la mer les iles alentours et les volcans, et bien il n’y a pas grand chose à voir ! De loin, les villages blancs sont adorables. Mais à l’intérieur de ces villages, il n’y a que…. des boutiques. Des restaurants. Des hôtels. Absolument rien de typique, l’ensemble de ces villages forment des citées balnéaires et rien de plus.

Ce qui est certainement tout aussi désobligeant, ce sont les tarifs des consommations. J’ai ainsi pu payer une glace 14€ (bon ok, c’était au poids et j’avais ajouté de l’ananas) mais au dernier jour, quand j’ai voulu me faire plaisir avec un café grec et une limonade « with a lemon lime », j’ai eu droit à un simple café turc servi directement en tasse et non avec la petite casserole qui va avec, et une simple eau à laquelle avait été rajouté bien trop de Pulco pour être buvable. Aucun pétillant de limonades, aucune tranche de citron, et la facture fût tout de même de 9€ pour une telle daube.

Quand je suis revenue sur Firostefani à l’hôtel après avoir visité Oia, j’ai décidé de faire une longue sieste car la chaleur était vraiment intenable. Vers 15h j’ai souhaité me rendre sur Perissa, afin de voir la plage de sable noir, et aussi au village de Pyrgos qui m’avait été conseillé par le réceptionniste et qui m’assurait que c’était beaucoup plus typique. Quand j’ai enfin pu me rendre à la station de bus, il y avait plus de 10 bus sur lesquels rien n’était inscrit et à force de me faire entendre « no » à chacune de mes questions « allez vous à Perissa ? » et après m’être faite envoyée balader en grec par le vendeur de tickets, j’ai tenté une dernière approche au guichet inutile afin de demander à la femme endormie et lassée des touristes, quel était le bus pour Perissa : Celle-ci me répondant que le prochain est dans une heure (puisque celui qui s’y rendait venait de partir) j’ai alors décidé d’envoyer moi même chier cette ile ! Je suis retournée à l’hôtel me baigner et n’en suis sortie qu’en soirée !

Afin de boycotter cette compagnie de bus, je réservais un taxi pour le lendemain matin pour l’aéroport, car je ne souhaitais pas me trimballer mes 15 kg de valise dans ces rues et ces routes dangereuses pour me retrouver face au même dilemme.

Je parle de route dangereuse car il n’y a aucun trottoir et que tout le monde roule à vive allure, se gare en double voir en triple file, se retrouvant avec des véhicules qui se doublent les uns les autres en même temps. C’est assez rock n roll !

En soirée, j’ai décidé d’aller marcher jusqu’au village de Imerovigli. Il est à droite de Firostefani et il culmine bien plus haut que les autres villages. Après une bonne ascension et une longue marche, j’ai pu observer le coucher de soleil, manger mon piquenique pain saucisson (merci le petit dej d’il y a deux jours) fièrement sur les marches d’un escalier au milieu des VIP blingblings et ensuite je me suis faite la marche retour jusqu’à Phira afin de tout voir de nuit. Et là aussi, franchement rien de folichon. Mais j’ai fait mes 4 km A/R sans compter le reste de marche dans la journée.

Bref vous aurez compris, j’ai pas franchement passé le meilleur de mes vacances sur l’ile de Santorin, j’y ai passé 2 nuits et c’était largement suffisant avant que je fasse un massacre de touristes et de pouffes en strings (car oui à Santorin on peut vraiment se promener ainsi dans la rue) ou encore porter des robes sans culotte dessous et ainsi se la jouer Marylin Monroe (si je le dit, c’est que je l’ai vu). Mais je trouve ça hyper drôle d’imaginer toutes ces femmes faire des caprices pour aller à Santorin tout frais payés par leur mec mais être obligées de jeter le papier toilette dans la poubelle. C’est tout de suite moins glamour quand monsieur ouvre à son tour la poubelle.

J’ai donc pris mon premier vol Santorin-Athènes le jeudi au matin, vol qui dura un peu moins d’une heure, patienté une bonne heure à Athènes dans un aéroport où il n’y a pas beaucoup de choix de boutiques souvenirs avant de prendre mon vol Athènes-Bordeaux qui dura lui aussi 3h30. L’arrivée à Bordeaux me fît passer encore 40 mn en mode vacances, entre le temps de descendre de l’avion, les 30 minutes passées aux frontières (Bordeaux reste toujours le seul aéroport que j’ai pu faire qui contrôle réellement toutes les identités) et le temps de récupérer ma valise que là aussi j’avais mis en soute, cette fois de façon volontaire car j’avais fait quelques achats durant mon voyage… Le retour en France fût plutôt frais, une belle différence de température et il fallait se réhabituer au décalage horaire, qui n’est pourtant que d’une heure…